mercredi 14 octobre 2009

¡CALI PACHANGUERO!

Et qu'est-ce qu'on fait, à Cali? on fait la fête. CALI FETARD!!

Mais attention, pas tous les jours: ça c'était avant, quand les narcos faisaient encore crisser les pneus de leur Mercedes sur les cailloux des rues attentives à travers le rideau. Dans ce temps-là (il y a dix ans, en fait), les gens ont arrêté de travailler, ont noyé tout leur argent dans une mare sale d'aguardiente, et ont dansé la salsa jusqu'à se faire descendre comme des chiens à la porte de la discothèque. C'est dans ce temps-là que Cali a poli et ciré sa réputation de ville de perdition, de tous les moyens possibles.

Et encore avant, il y avait le Cali travailleur. C'était quand les gens n'avaient pas beaucoup de moyens, mais qu'ils avaient envie d'y arriver. Alors ils travaillaient. Dans ce jadis, ils faisaient aussi la fête, parce que ça c'est dans leur sang. MAIS c'était le week-end, et on pouvait prendre une cuite monumentale à l'aguardiente, à l'arrechón ou a lo que sea (peu importe quoi), le lundi matin à 7h le Caleño était au bureau, la cravate et les fesses bien serrées, comme si jamais ne l'avait caressé l'idée de la rumba (la fête, et il était temps que je vous enseigne ce mot-là).


Maintenant, on va sur 2010. Les choses ont changé. Qu'est-ce qu'on fait? On fait la fête, bien sûr. Mais on s'est remis à bosser. On a moins peur de finir dans un caniveau, alors on fait la fête avec moins de secousses desespérées. Et on fait la rumba seulement le week-end, pareil que les grands-pères. (Oui, les grands-pères ici dansent la salsa comme personne.) Je vous emmènerais bien danser, mais il va falloir que vous vous y mettiez, moi j'ai pris pas mal d'avance ici. (Merci Gio).
Et le premier pas pour danser, c'est écouter la musique. Je vous présente la chanson la plus écoutée en ce moment dans les rues, discothèques, viejothèques (discos pour vieux ;) et chiquithèques (discos pour les p'tits!)* : l'immense succès du groupe Niche, la salsa hymne à Cali:
¡¡¡¡ CALI PACHANGUERO !!!! Avec en prime des photos de la ville, puisque je ne peux pas vous en donner moi-même. Et, dans le souci de votre carnet de vocabulaire: la pachanga c'est aussi la fête.

*véridique. Quand je vous dis qu'ici on danse du berceau à la tombe. Comment voulez-vous rivaliser?!




Et puisque que je vous aime bien malgré tout, je vous traduis même les paroles:

Cali fêtard, Cali lumière d'un nouveau ciel

De lune romantique, l'étoile est emplie
De regarder dans ta vallée la femme que j'aime
Du chardonneret qui chante, les rues qui se lève
Carnaval à Juanchito tout un peuple qui inspire

C'est pour ça que j'espère que les jours où, loin
Quand dure mon absence tu saches bien que je me meurs
Tous les chemins conduisent à toi
Si tu savais la douleur que j'ai sentie un jour
Quand en face de moi je n'ai plus vu tes montagnes.

Que tout, que tout, que tout, que

REFRAIN
Que tout le monde te chante
Que tout le monde te gâte
Je suis jaloux de toi pour que tu me regardes
Je ne partirais pas pour des milliers.

Permets-moi de me repentir oh
Ma belle Cendrillon
A genoux ma présence
Si mon absence fut ton outrage.

Quelles nuits, quelles nuits si jolies
Siloé dans ses petites rues
Au fond ma vallée qui rit
Ay! tout se divise

Un classique dans le pascal
Décoré de femmes hors pair
América et Cali en compétition (ça ce sont les deux équipes de football, éternellement rivales)
Ici rien n'a d'égal.

Barranquilla porte de l'or
Paris la ville lumière
New York capitale du monde
Du ciel, Cali la succursale

A des milles je sens ton arôme
N'importe qui de sensé raisonne
Que Cali est Cali, mesdames et messieurs
Tout le reste n'est que colline!


Et qu'on se le dise.

1 commentaire:

  1. Vous ne connaisez rien de la culture et la danse; il faut se renseigner pour comprendre le sens de la musique dans la culture "caleña" avant d'écrire ça ! "Dans ce temps-là (il y a dix ans, en fait), les gens ont arrêté de travailler, ont noyé tout leur argent dans une mare sale d'aguardiente, et ont dansé la salsa jusqu'à se faire descendre comme des chiens à la porte de la discothèque. C'est dans ce temps-là que Cali a poli et ciré sa réputation de ville de perdition, de tous les moyens possibles."...Et vous continuez encore à nous dénigrer et à nous faire une sale réputation, il y a dix ans!!????? tout le monde travaille depuis toujours, je suis de Cali et je connais bien ma ville,ce n'est pas tout le monde qui tué les autres, oui!!! il y avait les mafieux!! oui!! il y a vait le danger!!! la mafia étais là, mais ce n'est pas toute le monde qui ne branlait rien!! vous généralisez encore!! pour une minorité vous parlez des choses que vous ne comprennez pas du tout!!et si on parlais en espagnol????? Ud deberia tener una actitud de respeto Señora y dejar tanta arrogancia; burlarse de las mujeres porque son femeninas,atentas,de dejar de decir cosas que no son; no todas las personas eran mafiosas ni asesinos ni perezosos, ud de donde salio?????? està bueno para publicar su blog en todos los medios de comunicacion en Cali para desprestigiarla, que verguenza una francesa como ud en mi pais!!!! que tal que allà conocieran el lado torcido francés??? eso seria un buen tema,un buen blog, para mostrar la Francia obscura que no concen en América Latina,que atrevida que es usted!!

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